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vendredi 20 septembre 2013

A.B. Daniel

Les roses noires

Roman, 422 pages, 7 pages de photos et illustrations, paru en 2007 aux éditions XO Editions







Résumé du romanAu printemps 1906, les roses qu'Eliette cueille dans le coron de Courrières sont noires. Noires comme la fumée qui jaillit des fosses le 10 mars où, en quelques secondes, le grisou ravage la mine et tue plus de 1 000 hommes. Noires comme le labyrinthe de galeries où se débattent pères et fils, enfants et camarades, une poignée de survivants qui ne se résout pas à la mort. Pendant vingt jours, ils luttent à 300 mètres sous terre contre l'engloutissement, la faim, la soif et la nuit. Avalés par le monstre qu'est devenue la " sale bête de mine ", l'ingénieur Gabriel Leclerc, comme les mineurs Rabisto, Ricq, Lido ou Braind'amour, compagnons d'épouvante, se muent en héros fraternels, offrant le meilleur de ce que l'homme peut accorder à son prochain. Mais dessus aussi, contre l'immensité de l'horreur et l'abandon à la fatalité, chacun fait le choix de la solidarité. La belle Éliette, Marthe, la troublante Héloïse, les milliers de femmes des corons espèrent le retour de leurs hommes avec la rage de la vie dans le ventre. C'est à ces hommes et ces femmes magnifiquement humains que ce roman est dédié. Un roman d'une force exceptionnelle, où le lecteur tremble, rit et pleure, à l'unisson avec les héros de cette aventure extraordinaire.





Résumé de la catastrophe
Chez lui à Méricourt sous Lens, le chef porion Carrière déjeune rapidement. Il a un gros souci. Trois jours auparavant, un feu s'est déclaré à 300 mètres de profondeur, dans de vieux travaux à la veine Cécile de la fosse 3. Selon la procédure en usage, ce feu a été isolé par un barrage étanche, ainsi, il devra s'épuiser de lui-même faute d'oxygène.  
Mais en attendant il n'est pas encore éteint...
A six heures moins le quart, au bureau du puits N°3,conférence entre l'ingénieur, le chef porion et Pierre Simon dit Ricq, le délégué mineur : Carrière et Ricq se prononcent contre la descente.
L'ingénieur téléphone à la direction de Billy-Montigny et celle-ci donne l'ordre de "dévaler".
À 6 heures 45, le samedi 10 mars 1906, c'est l'explosion et la catastrophe.
Au « jour » comme l'on dit en pays minier, on a ressenti une secousse et entendu comme un bruit sourd. A la fosse 3, elle-même, on a vu jaillir, dans un vacarme épouvantable, des nuages de poussières opaques qui retombent sur les ateliers et bureaux. Tel un boulet de canon, un cheval a même été projeté en l'air. Le chevalement lui-même est ébranlé.
C'est une tragédie d'une ampleur exceptionnelle qui fera 1099 victimes.
13 hommes ont survécut 20 jours dans l'obscurité, buvant leur propre urine et se nourrissant de cadavre de cheval. Auguste Berton, quant à lui, tournait en rond dans les galeries depuis 24 jours avant d'être enfin secouru.



les 14 rescapés (image issue du site http://www.chti.org/mine/courrieres/page6.php)



Un ami m'a prêté ce magnifique roman, directement inspiré de la catastrophe de la mine dans le coron de Courrières.
l'histoire débute trois jours avant l'explosion et retrace tous les moments forts, depuis la découverte du feu, son signalement et l'aveuglement, volontaire? des ingénieurs, jusqu'à la sortie, 20 jours plus tard de 13 hommes. Ces ingénieurs même qui ont voulu cesser les recherches de rescapés et endiguer la grève en enrôlant des "jaunes", d'ailleurs aucune revendication des grévistes ne sera prise en compte.
Heureusement, le courage et la solidarité d'une poignée d'hommes, Charles Pruvost, Danglos, Vanhoudenhove, le galibot Martin, Couplet...leur permettra de s'en sortir. 


C'est un roman bouleversant, à lire absolument pour comprendre comment 
une telle tragédie à pu se produire!








1 commentaire:

  1. J'ai lu ce livre avec passion. Quel bel hommage rendu à ces mineurs de fond très jeunes et plus âgés pour un travail excessivement dur. Une belle leçon de courage, de partage, de camaraderie, de valeur du travail bien fait, dans une époque où l'égoïsme est roi.
    A méditer en refermant le livre.

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