Un matin sur la terre
RÉSUMÉ DU LIVRE
A quoi peuvent songer trois soldats dans le petit matin glacial du 11 novembre 1918, à l'aube d'un armistice dont ils ne savent rien encore ? Un fils de notaire du Périgord, un instituteur du pays cathare et un ouvrier parisien qui n'auraient jamais du se rencontrer, trois hommes jetés dans l'enfer et qui se raccrochent désespérément au souvenir de leur vie d'avant pour ne pas sombrer. Les yeux fermés, ils se souviennent de ces heures de paix lumineuses qui donnaient un sens à l'amour et à l'insouciance. L'ordre arrive enfin : le cessez-le-feu interviendra à 11 heures. Si près de la délivrance, Pierre, Ludovic et Jean imaginent l'émotion de leurs femmes, de leurs enfants, de tous ceux qui les attendent au pays et se réjouissent sûrement de leur retour prochain. Encore quelques heures à tenir, et la vie sera si belle... Cinq heures, une éternité, où leur destin va se jouer.
Christian Signol est un auteur que j'apprécie beaucoup, il sait nous faire pénétrer dans son univers. Ses romans sont authentiques, bien écrits. L'ami qui m'a prêté ce livre avait hésité, pensant qu'il ne me plairait pas, il m'a plu et plus encore! J'ai senti dans la plume de Signol une telle intensité à nous faire vivre les quelques heures séparant ces trois hommes de l'armistice que je me suis plongée dans ce roman avec un immense plaisir.
C'est un récit qui ne parle pas de la guerre mais nous entraine dans les pensées les plus intimes de trois soldats qui attendent 11h et le cessez-le-feu. C'est un compte à rebours du dernier jour de la 1ère guerre mondiale. Chaque 1/2 heure passe très lentement pour eux et chacun à sa façon se remémore sa vie avant la guerre, l'enfance, la jeunesse, leur combat pour devenir ce à quoi ils aspiraient et que la guerre leur a retiré,leur femme tant aimée puis les enfants qui sont nés et que la guerre ne leur a pas permis de connaitre. En parallèle, le récit de la femme de chacun d'eux, ses propres souvenirs et son quotidien sans homme à la maison. Que ce soit Ludovic, Pierre ou Jean, chacun avec sa sensibilité tente d'oublier l'horreur de la situation dans laquelle il se trouve, au fond d'une tranchée, face à l'ennemi pour encore de longues et interminables minutes, dans le froid et la faim au ventre. L'acuité de leurs souvenir est telle que l'on en oublie presque où ils se trouvent. La fin est presque prévisible, c'est juste le tout, tout petit bémol qui me ferait noter ce roman 19/20.
Si vous aimez Christian Signol, lisez-le!
Vous ne serez pas déçu!
A bientôt...
